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 Acta est Fabula

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Elea
Invité




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MessageSujet: Acta est Fabula   Acta est Fabula EmptyLun 3 Oct à 23:35

[hrp] rp en deux parties, la première ayant eu lieu il y a déjà 3 mois, snif...la suite est un prologue à mon entrée aux Enfers. Je poste ici pour ceux qui ne lisent pas le forum sw :p[/hrp]

Une dernière étreinte...


-Je suis prête mon amour, et toi ?
-Oui, allons-y.
-Qu’il en soit ainsi. Ô Fenrhei, donne moi ta force et ton courage !

Les diadèmes scintillent comme jamais dans la pénombre de cette chapelle. Ce lieu sacré où ils auraient dû échanger leurs vœux, ce sanctuaire béni des Dieux, où ils auraient dû afficher leur Union aux yeux de tous les habitants de ces terres, s’emplit en un éclair d’une lueur bleutée aveuglante qui prend sa source à cet endroit même où les deux amants s’étaient enlacés quelques instants plus tôt.
Son corps disparaît dans ce puissant halo et elle garde les yeux ouverts sur ce moment douloureux, pour le graver au fond de sa mémoire.
Rapidement l’incandescence cesse et le voile se lève. Elle distingue peu à peu celui qu’elle aime étendu sur le marbre et se précipite aux côtés de cette silhouette reconnaissable entre mille.
Il lui adresse un dernier regard, celui qu’il n’a jamais eu que pour elle, un dernier sourire malicieux, cette malice qui ne l’a jamais quitté, et ces dernières paroles, celles qu’il décernait à ses valeureux adversaires : « Joli ! », puis un dernier soupir, celui qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’alors : « nous nous retrouverons ».

Ensuite, le silence. Pesant, pénétrant, insoutenable. Les minutes s’égrènent lentement et le temps reste suspendu à une larme qui glisse inexorablement le long de sa joue. Elle le serre dans ses bras, le presse contre sa poitrine, mais cette fois-ci, elle ne perçoit que ses propres battements de cœur. Et les réminiscences de ce passé si proche et si loin dorénavant viennent lui rappeler sa douleur sourde.
La chaleur est encore présente en lui, mais elle sait que bientôt même cette douceur le quittera pour ne plus lui laisser qu’une enveloppe vide. La lueur émanant continuellement de leur diadème commence à fléchir.
Soudain la réalité vient la rappeler, le temps de réaliser que les portes de la chapelle sont largement entrouvertes, les clameurs de la place, omniprésentes mais absentes pendant tout cet instant pour eux, se sont tues. Quelques personnes s’amassent autour de l’édifice sacré. Ont-ils tout vu ? En tout cas, ils ont vite fait de comprendre. Ils se découvrent immédiatement et lèvent leur épée au ciel, en son honneur.
Puis les pierres, elles aussi, viennent à expirer. C’est alors que son corps se disperse dans un scintillement étoilé, puis, lentement, se dissipe. Surprise et émerveillée, elle se rend compte qu’il lui échappe, mais elle doit se résigner, il ne se réincarnera plus, elle doit le laisser partir, elle était résolue, elle avait compris, elle avait promis. Sa voix voudrait lui hurler de rester mais elle reste bloquée dans un sanglot qui ne veut pas s’exprimer complètement. Et un flot de larmes contenues commence à jaillir et à compléter le sillon déjà dessiné sur son visage par cette larme de brûlants souvenirs.
De ce spectacle ne subsiste plus que son diadème à la pierre autrefois rougeoyante et menaçante. Elle ne parvient pas à se résoudre à ôter celui qu’elle porte. Quand elle sera prête, elle devra l’enlever et le disposer auprès du sien.
Pour l’heure, il est temps qu’elle se relève et reprenne sa route. Elle se dirige vers la sortie baignée par les rayons de soleil d’un début d’après-midi estival. Elle se ravise, fait demi-tour et s’agenouille devant l’autel.


Et les quelques badauds présents purent voir une jeune femme se recueillir dans ce sanctuaire inondé d’une douce lueur, et murmurer des paroles tout en étreignant tel un rosaire un diadème finement ouvragé. Puis, ils la virent se redresser vivement, la démarche preste et altière, elle semblait mue par une détermination nouvelle. Certains eurent cependant le sentiment qu’elle aussi était partie, vers un ailleurs improbable, et ils la virent quitter les lieux, sans un mot, sans aucune attention particulière pour le monde alentour – quoi de plus normal pensèrent-ils, - sous les regards attristés des quelques autres guerriers et mages amassés dans un retrait respectueux. Ils racontèrent alors qu’elle lui avait déclaré, avant de sceller à jamais cet endroit dans sa mémoire, les derniers mots de l’histoire d’un amour éternel.
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Elea
Invité




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MessageSujet: Re: Acta est Fabula   Acta est Fabula EmptyLun 3 Oct à 23:36

Un ailleurs improbable ?

Depuis lors, l'on n'entendait plus que rarement parler d'elle. Elle s'était placée hors du temps, hors d'atteinte, hors de tout. Elle passait ses journées à méditer, revenant de temps en temps à la réalité pour venir en aide à certains. Puis un jour elle fit parvenir une longue missive à l'un des régnants de ce monde. La réponse ne se fit pas attendre, comme elle le prévoyait. Elle prépara son sac, se débarrassa de ce qui lui était désormais inutile et tint un conseil dans les jardins de sa demeure.

Le soir qui suivit sa grave décision, elle vit passer un visage familier. Il se précipitait vers le nord, mais malgré sa hâte, il prit la peine de la saluer et de lui glisser ces quelques mots : "Rends toi près de la ville au nord ouest de Dusso"
Elle était alors trop occupée pour pouvoir réagir et le laissa passer, quelque peu interloquée.

Quelques heures plus tard, il repassa et s'arrêta lorsqu'elle lui adressa un signe de la main. Il s'approcha d'elle, ôta son casque et la salua de nouveau. Une aura étrange émanait de ce guerrier. Beaucoup devaient le fuir ce général des Enfers et pourtant comme tous les Enfers qu'elle avait rencontrés, il disposait d'un charisme qui aurait fait se pâmer plus d'une jouvencelle. Quelle tromperie que ce sourire charmeur qu'ils pouvaient arborer! Il pouvait se transformer en l'espace d'un instant, dès que le destin se mettait en route, en un rictus féroce, le sourire carnassier des anges de la mort.

"-Tu as du faire erreur sur la personne tout à l'heure, lui dit-elle sans broncher.
-Non, ta venue a été annoncée, je voulais que tu accomplisses ton devoir et accompagne une personne dans l'au-delà.

Elle esquissa un sourire.

"-Les nouvelles circulent vite.
-Oui, je me réjouis de cette décision.
-Je vois, il est vrai que j'ai enfin décidé d'accomplir ma destinée.
-Ne te l'avais-je pas déjà dit un jour ? L'avenir, c'est les Enfers.
-Humm, fit-elle en fronçant les sourcils, en quelque sorte oui, mais pas tout à fait. Pour ma part, MON avenir en fait partie.
Bien alors emmène-moi auprès de ton seigneur. Je pense que nous avons deux trois choses à régler ensemble". prononça-t-elle doucement en pensant au marquis qu'elle avait malencontreusement mêlé à toute cette histoire, mais aussi à marseilleenforce qui lui s'était réjoui de sa décision.

Il acquiessa et se mit en route à travers les monticules de glace de ces plaines sans vie de Dusso. Voilà, il était temps pour elle d'abandonner cette retraite entreprise il y a quelques temps, elle commença à suivre prestement cette silhouette sombre contrastant superbement avec la luminosité aveuglante de ces terres. Le soleil couchant arrosait de ses rayons une toute nouvelle vie qui commençait, tandis qu'une autre s'éteignait doucement dans les noirceurs de la nuit qui arriverait pas à pas.

_______________________

Le livre se referma dans un bruit sourd, les enfants étaient désormais endormis, rêvant à la suite des aventures de la prêtresse. Dans leurs songes, ils s'interrogeaient souvent sur le devenir de ses plus fidèles compagnons sur d'autres terres, en d'autres époques.
De ses doigts noueux elle entoura la bougie, et de son souffle léger, elle fit mourir la flamme vacillante.

"Acta est fabula. Une autre histoire s'écrit. Ne vous interrogez pas trop, mes enfants, je vous la conterai demain."
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